
L’évolution dans les pays industrialisés laisse penser que des facteurs environnementaux interviennent dans le développement de la pathologie (comme la pollution ou les métaux lourds comme l’aluminium).
Des facteurs génétiques sont aussi à l’origine de la transmission de la maladie au sein d’une même famille. Associée à tous ces facteurs, la composition du microbiote semblerait avoir également une incidence, mais à ce jour aucune étude ne peut le confirmer.
La maladie de Crohn se déclare le plus souvent entre 20 et 30 ans, mais peut survenir à tout âge.
Cette maladie inflammatoire chronique peut atteindre l’ensemble du tube digestif, de la bouche à l’anus, avec une prédilection pour l’intestin grêle.
Le système immunitaire intestinal, pour des raisons encore mal comprises, s’emballe et déclenche une inflammation anormale des parois digestives.
La maladie évolue par périodes de poussées et de rémissions, impactant significativement la vie quotidienne.
La rectocolite hémorragique (RCH) présente un pic de diagnostic entre 30 et 40 ans.
Cette pathologie se caractérise par une inflammation localisée exclusivement au niveau du rectum et du côlon, contrairement à la maladie de Crohn.
Au niveau anatomique, l’inflammation atteint uniquement la muqueuse intestinale de manière continue, sans intervalle sain, et progresse du rectum vers le côlon.
Le microbiote intestinal joue un rôle déterminant dans son développement, bien que les mécanismes précis restent à élucider. Sur le plan clinique, la maladie évolue par poussées d’intensité variable, alternant avec des phases de rémission et peut entraîner la sécrétion de sang.
Les MICI sont caractérisées par :
Le diagnostic se pose en fonction de plusieurs critères : signes cliniques, signes biologiques, et imagerie médicale.
En 2008 la Haute Autorité de la Santé, publie 2 guides concernant l’alimentation en cas de MICI, dont voici un extrait : « L’alimentation n’influe pas sur le cours de la maladie. Il n’est donc pas nécessaire d’imposer un régime particulier : l’alimentation doit rester diversifiée et équilibrée. »
Selon la durée et la virulence de la poussée, cette phase peut nécessiter un jeûne. La réalimentation passera ensuite par un régime sans résidus, qui élimine tous les aliments riches en fibres (fruits/légumes/ légumineuses/ féculents non raffinés ou complets) et ceux qui sont irritants (contenant du lactose, trop gras, l’alcool).
L’objectif est de mettre l’intestin au repos. Il pourra s’associer selon les patients à un régime sans gluten (élimination des aliments contenant les céréales de type : blé, seigle, avoine, orge). Peu à peu avec la baisse des symptômes, le patient pourra réintroduire progressivement : gluten, lactose et fibres, jusqu’à atteindre une alimentation équilibrée.
Une alimentation variée et équilibrée sera nécessaire pour maintenir un bon état nutritionnel. Cependant chaque patient pourra détecter les aliments qui ont tendance à lui provoquer des poussées inflammatoires. Il sera indispensable de limiter voire de supprimer ces aliments pour éviter de déclencher d’autres crises.
Les diarrhées sont autant présentes en cas de poussées ou périodes de rémission. Elles ont parfois un impact important sur la qualité de vie.
Elles peuvent être dues à l’inflammation. Dans ce cas il est conseillé de :
Il existe aussi des diarrhées graisseuses, qui sont dues à une malabsorption des lipides lors de la digestion. Il n’y a pas de régime spécifique, si ce n’est le contrôle des graisses au sein d’un même repas. Cependant il est indispensable de ne jamais éliminer les matières grasses (beurre, huiles…) qui sont indispensables à un bon équilibre alimentaire.
Les diarrhées matinales ou post prandiales, sont un phénomène normal à la suite de l’arrivée du bol alimentaire qui déclenche les mouvements intestinaux.
L’aérophagie (le fait d’avaler de l’air en mangeant) ou la fermentation des aliments au cours de la digestion, peuvent provoquer ce type de problème digestif.
L’objectif est de réduire l’inflammation et favoriser la cicatrisation :