Le vin, et plus particulièrement le rouge, est un breuvage d’une grande complexité chimique dont la composition est en perpétuelle évolution. C’est avant tout une solution hydroalcoolique, c’est-à-dire composée d’eau et d’alcool, qui comprend plusieurs éléments comme du sucre, des minéraux et les fameux polyphénols, responsables de ses propriétés organoleptiques et potentiellement médicinales.
En effet, plusieurs rapports ont attribué aux polyphénols des effets préventifs dans la survenue de certaines formes de cancer et de maladies cardiovasculaires et dégénératives. Cependant, il est scientifiquement avéré que toute boisson alcoolisée présente aussi des effets délétères sur la santé. En plus d’avoir un retentissement sur le système cardiovasculaire et cognitif, l’alcool est classé comme agent cancérogène par l’Organisation Mondiale de la Santé. C’est pourquoi les boissons non alcoolisées comme le thé ou les eaux aromatisées sont recommandées pour les séniors.
Pour réduire les risques sur sa santé, il est recommandé de limiter sa consommation d’alcool à deux verres par jour maximum et ce, pas tous les jours afin de ne pas dépasser les 10 verres par semaine, quel que soit le sexe. D’ailleurs, la quantité d’alcool dans un verre de pastis, un demi de bière ou un ballon de vin est la même : environ 10g d’éthanol.
Les études sur le vin affichent des résultats discutables quant à ses bénéfices sur la santé. Par exemple, il fait partie de l’alimentation méditerranéenne, réputée excellente pour notre santé, mais qui est également basée sur une consommation élevée de fruits et légumes, meilleurs alliés santé des séniors. Autrement dit, il n’y a pas d’arguments pour inciter à consommer du vin au-delà des recommandations nationales et il est toujours préférable de limiter sa consommation.
Les plus de 65 ans sont les premiers consommateurs de vin. Sa présence à table traduit un mode de vie qui participe aux expériences sensorielles et gustatives des séniors, d’autant que ceux-ci subissent souvent une perte d’appétit et de gout avec l’avancée en âge. La consommation de vin, synonyme de plaisir, ne doit donc pas être proscrite, pourvu qu’elle soit contrôlée et qu’elle ne substitue pas aux autres aliments.
En effet, il convient de rester vigilent, car elle peut augmenter le risque de chute, d’interaction avec les médicaments et même de dénutrition. Aussi, un tiers des dépendants à l’alcool de plus de 60 ans le sont devenus après l’âge de la retraire. Alors n’hésitez pas à demander des conseils auprès de votre médecin ou de votre diététicien et pensez à bien vous hydrater tout au long de la journée… avec de l’eau.