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Savez-vous comment lire une étiquette nutritionnelle ?

Savoir déchiffrer ce que contiennent réellement nos produits est devenu un défi dans notre société de consommation. Comprendre comment lire les étiquettes nutritionnelles est pourtant essentiel pour maîtriser notre alimentation et préserver notre santé. Rassurez-vous : avec quelques clés de lecture simples, les étiquettes nutritionnelles n'auront plus de secrets pour vous.
Etiquette nutritionnelle

Ingrédients : décrypter les étiquettes alimentaires et les valeurs nutritionnelles

Pourquoi la liste des ingrédients est importante ?

  • La liste des ingrédients vous révèle la composition réelle de vos aliments et représente votre premier outil de choix éclairé. Classés par ordre décroissant de quantité, ces éléments vous permettent d’identifier immédiatement l’ingrédient principal de votre produit. Cette hiérarchisation est essentielle : les trois premiers ingrédients constituent généralement 80% de la composition totale du produit
  • Les principales informations disponibles sur les étiquettes alimentaires sont la liste des ingrédients et les valeurs nutritionnelles. Cette déclaration nutritionnelle obligatoire garantit une transparence totale sur la composition des produits que vous consommez
  • Soyez particulièrement vigilant face aux additifs alimentaires : épaississants, émulsifiants, édulcorants, exhausteurs de goût, colorants, poudre à lever, conservateurs… Ces substances, identifiées par un code E suivi de chiffres ou par leur nom, peuvent révéler le degré de transformation du produit. Même chose pour les ingrédients aux noms imprononçables et qui sont eux-mêmes transformés : lactosérum en poudre plutôt que du vrai lait par exemple, sirop de glucose-fructose plutôt que du vrai sucre… Une liste d’ingrédients courte et compréhensible est généralement gage de qualité nutritionnelle.  Tous les additifs ne sont pas nécessairement nocifs, mais leur accumulation dans les produits ultra-transformés peut avoir un impact sur la santé. Il est donc préférable de limiter leur consommation.

Décoder la déclaration nutritionnelle obligatoire

  • La liste mentionne aussi les additifs, les arômes, et depuis décembre 2014, la présence (en gras ou en souligné) de l’une des seize substances provoquant des allergènes ou intolérances (arachide, lait, soja, œufs, poisson, crustacés, fruits à coque, céréales contenant du gluten, graines de sésame, lupins…)
  • La déclaration nutritionnelle obligatoire est devenue une exigence légale depuis le 13 décembre 2016 pour tous les produits alimentaires préemballés dans l’Union Européenne
  • Cette déclaration nutritionnelle doit être présentée sous forme de tableau et comprendre la valeur énergétique (exprimée en kcal et kJ) ainsi que les quantités de nutriments présents dans le produit : matières grasses, acides gras saturés, glucides, sucres, protéines, et sel
  • Ces informations sont généralement indiquées pour une portion de 100 g (ml), qui est en quelque sorte la référence, ou bien par portion précise (ex : 22 g, 1 biscuit)
  • Cette standardisation permet aux consommateurs de comparer facilement différents produits entre eux
  • Attention, les valeurs nutritionnelles ne démontrent pas la qualité d’un produit, elles peuvent servir d’outil de comparaison entre deux produits similaires. La déclaration nutritionnelle obligatoire ne remplace donc pas une analyse complète de la liste des ingrédients pour évaluer la qualité réelle des produits que nous consommons.

Notre équipe de diététiciens nutritionnistes peut vous accompagner et vous conseiller de manière personnalisée lors d’un bilan et de suivis nutritionnels.

Nutri-Score et autres logos qualité

Comment se calcule le Nutri-Score ?

Le Nutri-Score est un système d’étiquetage nutritionnel qui facilite la compréhension des valeurs nutritionnelles des produits.

Il classe les aliments sur une échelle de A à E, associée à un code couleur allant du vert foncé à l’orange foncé. Chaque lettre a une signification précise :

  • A (vert foncé) : très bonne qualité nutritionnelle
  • B (vert clair) : bonne qualité nutritionnelle
  • C (jaune) : qualité nutritionnelle moyenne
  • D (orange clair) : qualité nutritionnelle limitée
  • E (orange foncé) : qualité nutritionnelle faible

Le calcul prend en compte la valeur énergétique ainsi que les nutriments à favoriser (fibres, protéines, fruits et légumes) et ceux à limiter (sucres, sel, acides gras saturés).

Le Nutri-Score ne prend pas en compte le degré de transformation des aliments ni la présence d’additifs. Un produit ultra-transformé peut parfois obtenir un bon score, d’où l’importance de lire aussi la liste des ingrédients.

En complément du Nutri-Score, d’autres logos peuvent vous aider à évaluer la qualité globale d’un produit, qu’elle soit nutritionnelle, environnementale ou gustative.

Labels AB, Label Rouge, Bleu-Blanc-Cœur

Les logos de qualité comme AB (Agriculture Biologique), Label Rouge et Bleu-Blanc-Cœur apportent des informations complémentaires au Nutri-Score :

  • Le label AB garantit des pratiques respectueuses de l’environnement, mais ne qualifie pas directement la valeur nutritionnelle du produit
  • Le Label Rouge atteste d’une qualité supérieure basée sur des caractéristiques organoleptiques et non nutritionnelles
  • Quant au logo Bleu-Blanc-Cœur, il valorise des produits ayant une meilleure qualité nutritionnelle, notamment grâce à une alimentation animale enrichie en oméga-3.

À l’inverse, les mentions « Saveur de l’année » ou « Élu produit de l’année » sont des distinctions commerciales qui n’indiquent pas nécessairement une qualité nutritionnelle supérieure.

DLC, DDM (DLUO) : dates limites et mentions à connaître

La DLC et la DDM donnent des indications sur la durée de conservation des aliments :

  • La date limite de consommation (DLC), précédée de la formule « à consommer jusqu’au … », indique la date au-delà de laquelle la consommation de la denrée peut présenter un danger pour la santé.
  • La date de durabilité minimale (DDM), qui a officiellement remplacé la date limite d’utilisation optimale (DLUO) depuis décembre 2014 avec l’application du Règlement européen n°1169/2011, est précédée de la formule « à consommer de préférence avant le … / avant fin… ». Elle précise le délai au-delà duquel les qualités organoleptiques et nutritionnelles risquent d’être altérées, sans effet néfaste pour la santé du consommateur. Cette mention concerne notamment les produits secs, conserves ou gâteaux secs. Un produit dont la DDM est dépassée peut souvent être consommé sans risque : fiez-vous à son aspect, son odeur et son goût.

Dans une société de consommation où les choix alimentaires sont nombreux, savoir lire les étiquettes est essentiel pour préserver sa santé et éviter le gaspillage.

Idéalement :

  • Privilégiez des aliments dont la liste d’ingrédients est la plus courte
  • Choisissez des aliments avec peu ou pas d’additifs
  • Choisissez des aliments sans sucres ajoutés
  • Soyez attentifs aux dates de péremption
  • Vérifiez la taille de la portion indiquée sur l’emballage, qui peut varier selon les marques et influencer votre perception des apports nutritionnels réels. Par exemple, un biscuit affichant 80 kcal par portion peut en contenir 400 kcal pour 100 g. Vérifiez bien la portion réelle pour éviter les pièges !

Comment lire le tableau des valeurs nutritionnelles

Le tableau des valeurs nutritionnelles est un outil précieux pour comprendre la composition de vos aliments. Savoir le décrypter vous permet de faire des choix alimentaires plus éclairés et de mieux gérer votre alimentation quotidienne.

Portions et taille de la portion

Lorsque vous consultez un tableau nutritionnel, commencez par vérifier à quelle portion les valeurs nutritionnelles se rapportent :

  • Les valeurs sont généralement exprimées pour une portion de 100 g (ou 100 ml), qui sert de référence standard. Certains fabricants indiquent également les valeurs pour une portion spécifique (par exemple, 30 g pour des céréales ou 125 g pour un yaourt)
  • Il est important de noter que la portion indiquée sur l’emballage peut différer de celle que vous consommez réellement. Par exemple, si le tableau indique les valeurs pour 30 g de céréales mais que vous en consommez 60 g, vous devrez doubler les valeurs nutritionnelles mentionnées pour connaître vos apports réels
  • Pour comparer deux produits, regardez les valeurs pour 100 g : cela vous donne une base commune, même si les portions diffèrent

1 g de lipides, glucides, protéines : combien de kcal ?

Pour bien comprendre l’apport énergétique des aliments, il est utile de connaître la valeur calorique de chaque macronutriment.

Voici les équivalences à retenir :

Nutriment kcal par g Rôle dans l’organisme
Lipides 9 kcal Source d’énergie de réserve, isolation thermique, transport de vitamines
Glucides 4 kcal Source d’énergie principale et rapide, fonctionnement du cerveau
Protéines 4 kcal Construction et réparation des tissus, fonction enzymatique et hormonale

Cette différence de teneur calorique explique pourquoi les aliments riches en lipides sont généralement plus caloriques à poids égal. Par exemple, 10 g de matières grasses apportent 90 kcal, tandis que 10 g de protéines ou de glucides n’en apportent que 40.

Apports de référence : que signifient les % ?

Les pourcentages d’apports de référence (AR) indiqués sur certains emballages vous permettent d’évaluer la contribution du produit à vos besoins nutritionnels quotidiens.

Ces pourcentages sont calculés sur la base d’un adulte moyen consommant 2000 kcal par jour.

Attention toutefois : ces valeurs sont des moyennes et peuvent varier selon votre âge, votre sexe, votre niveau d’activité physique et vos besoins spécifiques. Elles constituent un guide mais ne remplacent pas les conseils personnalisés d’un diététicien-nutritionniste.

Glucides dont sucres : bien lire les étiquettes alimentaires

Comprendre la distinction entre les glucides totaux et les sucres simples est utile  pour une alimentation équilibrée :

  • Sur les étiquettes nutritionnelles, la mention « glucides » indique la totalité des glucides présents, tandis que « dont sucres » désigne uniquement les sucres simples rapidement absorbés par l’organisme
  • Les glucides complexes, comme ceux présents dans les céréales complètes et légumineuses, fournissent une énergie stable et durable. Soyez vigilant face aux sucres cachés dans de nombreux produits sous différentes appellations : sirop de glucose-fructose, jus de fruits concentrés, ou tout ingrédient se terminant en « -ose »
  • Ces sucres ajoutés sont souvent associés à une plus grande densité calorique des produits et peuvent provoquer des pics de glycémie
  • Les sucres naturellement présents dans les fruits ou les produits laitiers par exemple ne posent généralement pas de problème lorsqu’ils sont consommés dans le cadre d’une alimentation équilibrée. En revanche, les sucres ajoutés, souvent présents dans les produits ultra-transformés, sont à limiter, car ils peuvent favoriser le surpoids, le diabète et les maladies cardiovasculaires.

Pour une alimentation saine, privilégiez les produits dont la liste d’ingrédients est courte et compréhensible.

Faut-il regarder kJ ou kcal sur les étiquettes ?

Les deux valeurs énergétiques sont utiles, mais les kcal sont plus couramment utilisées en France : 1 kcal équivaut à 4,18 kJ. Regardez celle qui vous est la plus familière pour évaluer l’apport calorique des aliments.

Les additifs alimentaires : décrypter les codes E

Le rôle des additifs alimentaires

On distingue deux types d’additifs : les additifs naturels, c’est à dire obtenus à partir de micro-organismes, d’algues, d’extraits végétaux ou minéraux, et les additifs de synthèse.

Même les additifs dits naturels peuvent subir des transformations industrielles. Il est donc utile de rester attentif à leur fréquence d’utilisation.

La présence des additifs dans les denrées est mentionnée dans la liste des ingrédients soit par leur code (E suivi de 3 ou 4 chiffres), soit par leur nom.

Les additifs remplissent plusieurs fonctions dans les produits alimentaires, notamment : 

  • Garantir la qualité sanitaire des aliments (conservateurs, antioxydants)
  • Améliorer l’aspect et le goût d’une denrée (colorants, édulcorants, exhausteurs de goût)
  • Conférer une texture particulière (épaississants, gélifiants)
  • Garantir la stabilité du produit (émulsifiants, antiagglomérants, stabilisants)

Voici quelques codes d’additifs :

  • Colorants (E100-E199)
  • Conservateurs (E200-E299)
  • Antioxydants (E300-E399)
  • Émulsifiants (E400-E499)
  • Exhausteurs de goût (E600-E699)
  • Édulcorants (E950-E969)

La classification des additifs par famille vous aide à comprendre leur rôle dans vos aliments. Les colorants (E100-E199) modifient l’apparence des produits, tandis que les conservateurs prolongent leur durée de conservation. Les émulsifiants permettent de mélanger des ingrédients qui ne se mélangent pas naturellement, comme l’huile et l’eau. Quant aux exhausteurs de goût (E600-E699), ils intensifient les saveurs existantes.

Les additifs et les préoccupations sanitaires

Certains additifs soulèvent des préoccupations sanitaires selon les études scientifiques récentes :

  • Les nitrites (E249-E252), utilisés dans la charcuterie, font l’objet de surveillance en raison de leur potentiel cancérigène
  • Les édulcorants artificiels comme l’aspartame (E951) peuvent provoquer des maux de tête chez certaines personnes sensibles.

Il est donc essentiel d’être vigilant face à l’accumulation de ces substances dans notre alimentation quotidienne.

  • La teneur en additifs varie considérablement selon le degré de transformation des aliments. Un produit industriel peut contenir jusqu’à 10 à 15 additifs différents, créant ce qu’on appelle « l’effet cocktail » qui désigne l’interaction possible entre plusieurs additifs consommés simultanément, et dont les effets cumulés sur la santé sont encore mal connus
  • Les personnes souffrant d’allergènes ou d’intolérances alimentaires doivent être particulièrement attentives, car certains additifs peuvent déclencher des réactions
  • Pour réduire votre exposition, privilégiez les aliments frais et peu transformés
  • Lorsque vous achetez des produits emballés, recherchez les mentions « sans conservateurs », « sans colorants artificiels » ou « sans additifs » qui garantissent une composition plus naturelle
  • Les vitamines ajoutées (comme la vitamine C ou E300) font également partie des additifs, mais ceux-ci présentent généralement un intérêt nutritionnel.

Cette approche simple permet de limiter naturellement l’exposition aux additifs industriels et de se tourner vers des aliments moins transformés. En apprenant à repérer les additifs, vous devenez acteur de votre alimentation et de votre santé.

Notre conseil : optez pour des produits dont la liste d’ingrédients reste compréhensible et courte. Une règle pratique consiste à éviter les produits contenant plus de 5 additifs différents et à privilégier ceux dont vous connaissez tous les ingrédients.

Chez Saveurs et Vie, nous proposons la livraison à domicile de repas savoureux pour les personnes âgées, en situation de convalescence ou de handicap. Nous utilisons des additifs  uniquement quand c’est indispensable à la bonne réussite de la recette mais nous nous engageons à les limiter en nous inscrivant dans une démarche d’amélioration continue réalisée par notre équipe de recherche

Article rédigé par notre équipe de diététiciens nutritionnistes

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