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Fractionner les repas : une solution pour les séniors ?

Avec l’âge, l’appétit diminue et la sensation de satiété se fait ressentir plus précocement. Que se passe-t-il physiologiquement ? Et comment y remédier ? Découvrez les conseils de notre diététicienne.

Le vieillissement physiologique

Physiologiquement avec l’âge, beaucoup de choses changent. On constate souvent une altération du gout et de l’odorat chez les séniors, une fonte musculaire … et quel que soit le vieillissement, qu’il soit réussi ou pathologique. Chez les seniors, il va y avoir une augmentation des seuils de détection pour l’olfaction et la gustation. Il faudra donc plus d’intensité pour que la personne âgée détecte le goût. De plus, la sensation de satiété se fera ressentir plus tôt.

Même si ces changements physiologiques sont normaux, il est important de les prendre en considération pour pallier une diminution des apports alimentaires et ainsi une éventuelle dénutrition. Pour l’altération de l’olfaction et de la gustation, il ne faut pas hésiter à rehausser les plats avec des épices, des herbes aromatiques. Et pour la sensation de satiété précoce, il existe la technique du fractionnement. Un moyen simple et efficace pour éviter la baisse des apports alimentaires sur la journée.

Le fractionnement des repas pour maintenir des apports alimentaires chez les séniors

Le fractionnement, c’est quoi ? Comme son nom l’indique, c’est le fait de « scinder » son repas. Cela amène donc à faire plus de petits repas au cours de la journée, mais en termes de quantité, celle-ci reste la même.
Par exemple, un menu équilibré et complet est généralement composé d’une entrée et/ou d’un plat, d’un produit laitier et d’un dessert. L’objectif dans le fractionnement, c’est de manger au cours du repas son entrée et/ou son plat, puis de garder son produit laitier et son dessert pour plus tard.

Voici l’exemple d’un fractionnement de repas idéal pour un sénior sur une journée :
Le matin, un petit-déjeuner équilibré, c’est-à-dire composé d’un produit céréalier (pain, céréales, biscottes…) + un produit laitier (yaourt, fromage blanc, lait…) + un peu de matière grasse (beurre) + un fruit + un peu de confiture, miel si l’on souhaite.

Et on n’oublie pas de s’hydrater, soit avec un verre d’eau, de lait ou une boisson chaude (thé, café, chocolat).

Au déjeuner, vers 12h, on mange son entrée et/ou son plat complet, c’est-à-dire composé d’une source de protéines (viande-poisson ou œufs) + de féculents (pain, riz, pâtes, semoule…) + de légumes + de la matière grasse, de type huile de colza, olive.

Vers 15h-16h, on consomme son produit laitier et son dessert que l’on n’a pas mangé au déjeuner.

Au diner, vers 19h, on prend, par exemple, un bol de soupe, mais on l’accompagne d’une source de protéines, comme 2 œufs, 1 boite de thon ou 2 tranches de jambon, et on y ajoute des croutons, voire du fromage râpé.

Puis vers 21h, on savoure son dessert !

Cette répartition peut paraître conséquente, mais sur le contenu, elle n’amène pas à augmenter ses apports alimentaires, mais plutôt à les maintenir. Et cette notion de « maintien » est très importante pour conserver une bonne musculature. Alors n’hésitez pas à tester le fractionnement !

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